Les Taxis de 1900 à nos jours

L’Évolution des Taxis de 1900 à Aujourd’hui

1906-1910 : L’essor du taxi comme mode de transport urbain

• En 1906, Paris ne compte que 300 taxis. Dès 1907, ce chiffre grimpe à 1 077, les banques y voyant une opportunité d’investissement rentable. Elles financent l’achat de véhicules transformés en taxis, ce qui accélère le développement de l’industrie automobile.
  
  
• En 1909, le taxi devient synonyme de rapidité et de confort pour les déplacements en ville.
  
  
• À partir de 1910, les taxis deviennent un élément permanent du paysage urbain parisien.
  
  

1914 : Les Taxis de la Marne

• Un mois après la déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne, 600 taxis sont réquisitionnés pour transporter 6 000 soldats vers le front. Cet épisode historique donne naissance aux célèbres “Taxis de la Marne”.
  
  
• Pendant la Première Guerre mondiale, le nombre de taxis parisiens chute drastiquement, passant de 10 000 à seulement 3 000 véhicules.
  
  
• Le premier compteur mécanique, installé à l’extérieur des véhicules, fait son apparition dès 1903, amorçant la structuration de la profession.
  
  

1921-1938 : Organisation de la profession et développement du secteur

• En 1921, les premiers syndicats de taxis voient le jour. Des compagnies comme G7 investissent massivement dans le secteur, favorisant la croissance des constructeurs automobiles.
  
  
• En 1931, faute de transports en commun suffisants, 25 000 taxis assurent des liaisons collectives.
  
  
• La crise économique de 1934 réduit leur nombre à 3 000. Les chauffeurs doivent désormais afficher leur fin de service par une plaque signalétique près du compteur ou sur l’aile du véhicule.
  
  
• En 1936, le nombre de taxis parisiens repart à la hausse (13 000 véhicules) et des accords réglementent la profession. La journée de travail est fixée entre 10 et 11 heures.
  
  
• En 1938, l’horodateur est introduit pour encadrer les horaires de travail. Une “police des taxis” est mise en place pour contrôler l’activité.
  
  

1940-1948 : Guerre, pénurie et renaissance

• En 1940, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale entraîne la disparition des taxis en raison de la pénurie de carburant. Des calèches tractées par des chevaux ou des hommes remplacent temporairement les taxis.
  
  
• En 1945, l’activité reprend lentement. On ne compte alors que 100 taxis à Paris, marquant aussi l’apparition des taxis clandestins.
  
  
• En 1948, la flotte parisienne atteint 8 500 véhicules. Les chauffeurs obtiennent le statut d’artisans.
  
  

1950-1968 : Réglementation et modernisation

• En 1950, le nombre de taxis est plafonné à 11 000, puis à 12 500 en 1955.
  
  
• Dès 1953, les véhicules doivent arborer un lumineux “TAXI” sur leur toit.
  
  
• En 1956, les premières centrales radio sont mises en service.
  
  
• En 1960, les taxis commencent à s’équiper de moteurs diesel produits en série.
  
  
• En 1962, des licences gratuites sont attribuées aux rapatriés d’Algérie, pour qui le taxi devient un levier d’intégration.
  
  
• En 1965, les derniers taxis-cochers disparaissent.
  
  
• Le 12 juin 1968, à la suite de plusieurs jours de mobilisation, les chauffeurs sont reçus à l’Hôtel de Ville de Paris. Des avancées sont obtenues, notamment sur les tarifs et la détaxation des carburants.
  
  

1970-1980 : Professionnalisation et diversification

• Le début des années 1970 est marqué par une prospérité économique. La clientèle évolue : cadres, secrétaires, employés. Les taxis de nuit gagnent souvent mieux leur vie que ceux de jour.
  
  
• En 1973, les chauffeurs acquièrent le droit de vendre leur licence. La clientèle se diversifie et s’internationalise.
  
  
• En 1974, l’ouverture de l’aéroport de Roissy–Charles de Gaulle élargit les perspectives pour les taxis parisiens.
  
  
• En 1980, le développement du quartier d’affaires de La Défense, réparti entre Nanterre, Puteaux et Courbevoie, attire une nouvelle clientèle. Paris compte alors 14 000 taxis.
  
  

1995-2000 : Modernisation et encadrement légal

• En 1995, une loi redéfinit la profession. Le terme “taxi” ne peut s’appliquer qu’aux véhicules disposant d’un lumineux “TAXI”, d’un compteur horokilométrique et d’une plaque de stationnement réglementaire.
  
  
• En 2000, on recense 44 000 taxis en France, dont 15 000 à Paris.